"Murder Party au Musée" sur M6 : Une immersion télévisuelle

"Murder Party au Musée" sur M6 : Une immersion télévisuelle

Le mercredi 16 juillet 2025, M6 diffusait en prime time un nouveau concept d’émission : Murder Party au Musée. Un jeu d’enquête grandeur nature tourné au Muséum national d’Histoire naturelle, avec sept célébrités en quête de la vérité. Si le décorum, la réalisation et l’ambition du programme ont de quoi séduire, peut-on vraiment parler de "Murder Party" au sens propre du terme ? En tant que créateur et organisateur de Murderama, avec plus de 1000 Murder Party à mon actif à travers la France, voici mon regard d’expert sur cette adaptation télévisuelle.

Dans cet article

Une "Murder Party" sans personnage : un contresens fondamental

Le terme "Murder Party" est à tiroirs. Il recouvre une multitude de formats, de l’enquête en huis clos entre amis au jeu de rôle grandeur nature très narratif. Mais s’il y a bien un point commun à toutes les Murder Parties, c’est celui-ci : les joueurs incarnent un personnage.

Dans Murder Party au Musée, les participants ne jouent pas un rôle. Ils restent eux-mêmes. Michel Sarran reste Michel Sarran. Diane Leyre reste Diane Leyre. Et ainsi de suite. Seule une personne a reçu secrètement le rôle de "meurtrier", mais elle ne change pas de costume social. Aucune improvisation. Aucun passé fictif. Cela trahit l’essence même de la Murder Party : celle de vivre, pendant quelques heures, une autre vie, dans une autre époque ou un autre univers.

Ce modèle ressemble davantage à un Cluedo géant, où les joueurs sont uniquement enquêteurs et n'incarnent pas de personnages issus d'une histoire. Ils ne disposent pas de background, de secret ou d’objectif personnel, ce qui limite l’immersion. Bien sûr, certains considèrent que le Cluedo géant est une forme de Murder Party. En réalité, il s’agit plutôt d’une sous-catégorie de l’enquête immersive, au même titre que la Murder Party ou les escape games narratifs.

Un Cluedo géant avec une mécanique d’épreuves proche d’autres concepts télévisés

Dans une Murder Party, on dénoue l’intrigue en échangeant avec les autres joueurs, en croisant les versions, en explorant les mobiles et les secrets. On se rapproche du polar. L’objectif : comprendre qui est le coupable à travers l’analyse des comportements, des passés, des mensonges.

Dans Murder Party au Musée, la structure repose sur des épreuves : recherches d’objets, mini-jeux, observation... Ces épreuves permettent d’obtenir des indices, souvent flous, sur la vie réelle d’une des célébrités. Il faut ensuite deviner qui correspond le mieux à l’indice. Par exemple, un indice mentionnait une cabine téléphonique rouge : il fallait alors faire le lien avec un voyage à Londres.

Ce mode d’investigation évoque davantage des formats télévisés comme Le Maître du Jeu sur TF1 : des épreuves pour obtenir des indices sur une personnalité mystère. C’est une mécanique efficace pour la télévision, mais elle éloigne encore plus le programme de l’expérience immersive d’une vraie Murder Party. Là où le jeu devrait se construire sur l’incarnation, la subjectivité et la narration partagée, on se retrouve face à un quiz scénarisé sur la vie d’une star.

Une expérience visuelle réussie, à mi-chemin entre spectacle et fiction

Pour autant, certains aspects de l’émission méritent d’être salués :

  • Le lieu est exceptionnel : tourner dans les galeries du Muséum national d’Histoire naturelle ajoute une dimension esthétique et immersive rare.

  • La mise en scène est soignée, avec une réalisation dynamique et une ambiance nocturne qui renforce le mystère.

  • Francis Huster adopte une posture de "maître du jeu" plus que d’animateur classique. Il incarne une voix off narrative, presque à la manière d’un conteur macabre. C’est une réussite.

SPOILER : qui était la meurtrière, et pourquoi ?

Qui a été tué ?

François Berléand, retrouvé sans vie au début de l’émission.

Qui est la meurtrière ?

Lola Dubini.

Les indices clés pour la démasquer :

  • "Olympiades" : le quartier parisien où elle habite.

  • "L’étoile" : en référence à son premier passage télévisé dans La France a un incroyable talent.

  • Une multitude d'autres petits indices qui gravitent autour de sa carrière artistique.

La partie 2 de l’émission revient sur l’ensemble des indices menant à Lola Dubini et dévoile également les coulisses du tournage. On y voit que les participants ont pris beaucoup de plaisir à jouer. L’ambiance générale est teintée d’humour, ce qui rappelle l’esprit des Murder Parties organisées par Murderama : un contexte original, décalé, parfois loufoque. Mais dans nos événements, l’humour est encore plus savoureux car les joueurs incarnent des personnages hauts en couleur : shérif nerveux, enquêteur raté, majordome mystérieux… Des rôles qui créent des situations fortes en émotion pour les team buildings et les anniversaires.

FAQ sur l'émission Murder Party au Musée (M6)

Est-ce une vraie Murder Party ?

Non. Il s'agit plutôt d'un jeu d’enquête télévisé avec des épreuves. Les participants ne jouent pas de personnage.

Qui est le meurtrier ?

La meurtrière est Lola Dubini.

Qui a été tué ?

Le comédien François Berléand (fictivement).

Où a été tourné l’émission ?

Au Muséum national d’Histoire naturelle, à Paris.

Qui animait l’émission ?

Francis Huster, dans un rôle de narrateur et "maître du jeu".

Y aura-t-il d’autres épisodes ?

Aucune annonce officielle à ce jour, mais le format pourrait être renouvelé si l'audience répond présent.

Peut-on rejouer ce format entre amis ?

Pas tel quel. Il n’existe pas (encore) d’adaptation grand public.

Est-ce inspiré d’un format étranger ?

Oui, de A Party to Die For, diffusé aux Pays-Bas.

Une "Murder Party" sans personnage : un contresens fondamental

Le terme "Murder Party" est à tiroirs. Il recouvre une multitude de formats, de l’enquête en huis clos entre amis au jeu de rôle grandeur nature très narratif. Mais s’il y a bien un point commun à toutes les Murder Parties, c’est celui-ci : les joueurs incarnent un personnage.

Dans Murder Party au Musée, les participants ne jouent pas un rôle. Ils restent eux-mêmes. Michel Sarran reste Michel Sarran. Diane Leyre reste Diane Leyre. Et ainsi de suite. Seule une personne a reçu secrètement le rôle de "meurtrier", mais elle ne change pas de costume social. Aucune improvisation. Aucun passé fictif. Cela trahit l’essence même de la Murder Party : celle de vivre, pendant quelques heures, une autre vie, dans une autre époque ou un autre univers.

Ce modèle ressemble davantage à un Cluedo géant, où les joueurs sont uniquement enquêteurs et n'incarnent pas de personnages issus d'une histoire. Ils ne disposent pas de background, de secret ou d’objectif personnel, ce qui limite l’immersion. Bien sûr, certains considèrent que le Cluedo géant est une forme de Murder Party. En réalité, il s’agit plutôt d’une sous-catégorie de l’enquête immersive, au même titre que la Murder Party ou les escape games narratifs.

Un Cluedo géant avec une mécanique d’épreuves proche d’autres concepts télévisés

Dans une Murder Party, on dénoue l’intrigue en échangeant avec les autres joueurs, en croisant les versions, en explorant les mobiles et les secrets. On se rapproche du polar. L’objectif : comprendre qui est le coupable à travers l’analyse des comportements, des passés, des mensonges.

Dans Murder Party au Musée, la structure repose sur des épreuves : recherches d’objets, mini-jeux, observation... Ces épreuves permettent d’obtenir des indices, souvent flous, sur la vie réelle d’une des célébrités. Il faut ensuite deviner qui correspond le mieux à l’indice. Par exemple, un indice mentionnait une cabine téléphonique rouge : il fallait alors faire le lien avec un voyage à Londres.

Ce mode d’investigation évoque davantage des formats télévisés comme Le Maître du Jeu sur TF1 : des épreuves pour obtenir des indices sur une personnalité mystère. C’est une mécanique efficace pour la télévision, mais elle éloigne encore plus le programme de l’expérience immersive d’une vraie Murder Party. Là où le jeu devrait se construire sur l’incarnation, la subjectivité et la narration partagée, on se retrouve face à un quiz scénarisé sur la vie d’une star.

Une expérience visuelle réussie, à mi-chemin entre spectacle et fiction

Pour autant, certains aspects de l’émission méritent d’être salués :

  • Le lieu est exceptionnel : tourner dans les galeries du Muséum national d’Histoire naturelle ajoute une dimension esthétique et immersive rare.

  • La mise en scène est soignée, avec une réalisation dynamique et une ambiance nocturne qui renforce le mystère.

  • Francis Huster adopte une posture de "maître du jeu" plus que d’animateur classique. Il incarne une voix off narrative, presque à la manière d’un conteur macabre. C’est une réussite.

SPOILER : qui était la meurtrière, et pourquoi ?

Qui a été tué ?

François Berléand, retrouvé sans vie au début de l’émission.

Qui est la meurtrière ?

Lola Dubini.

Les indices clés pour la démasquer :

  • "Olympiades" : le quartier parisien où elle habite.

  • "L’étoile" : en référence à son premier passage télévisé dans La France a un incroyable talent.

  • Une multitude d'autres petits indices qui gravitent autour de sa carrière artistique.

La partie 2 de l’émission revient sur l’ensemble des indices menant à Lola Dubini et dévoile également les coulisses du tournage. On y voit que les participants ont pris beaucoup de plaisir à jouer. L’ambiance générale est teintée d’humour, ce qui rappelle l’esprit des Murder Parties organisées par Murderama : un contexte original, décalé, parfois loufoque. Mais dans nos événements, l’humour est encore plus savoureux car les joueurs incarnent des personnages hauts en couleur : shérif nerveux, enquêteur raté, majordome mystérieux… Des rôles qui créent des situations fortes en émotion pour les team buildings et les anniversaires.

FAQ sur l'émission Murder Party au Musée (M6)

Est-ce une vraie Murder Party ?

Non. Il s'agit plutôt d'un jeu d’enquête télévisé avec des épreuves. Les participants ne jouent pas de personnage.

Qui est le meurtrier ?

La meurtrière est Lola Dubini.

Qui a été tué ?

Le comédien François Berléand (fictivement).

Où a été tourné l’émission ?

Au Muséum national d’Histoire naturelle, à Paris.

Qui animait l’émission ?

Francis Huster, dans un rôle de narrateur et "maître du jeu".

Y aura-t-il d’autres épisodes ?

Aucune annonce officielle à ce jour, mais le format pourrait être renouvelé si l'audience répond présent.

Peut-on rejouer ce format entre amis ?

Pas tel quel. Il n’existe pas (encore) d’adaptation grand public.

Est-ce inspiré d’un format étranger ?

Oui, de A Party to Die For, diffusé aux Pays-Bas.

Publié le 17 juil. 2025